Cette action collective a pour but de récupérer les « pertes d’exploitation » auprès des assurances.
Une volonté d’indemnisation …
Durant le confinement et au-delà pour certains, de nombreux établissements dont les restaurants ont été fermés. Pour les restaurateurs, la réouverture s’est faite le 2 juin après deux mois sans activité. Beaucoup se sont tournés vers leurs assureurs afin de toucher une indemnisation pour leurs « pertes d’exploitation » et ont trouvé une porte close ou un montant dérisoire.
Une action collective a donc été lancée par un groupement d’avocats, pour contraindre les assureurs à indemniser les professionnels dans leur contrat. Bien entendu, cette action collective est ouverte à tous les professionnels et pas aux seuls restaurateurs.
… par l’action collective
Cette action collective est portée par un groupement d’avocats qui compte en son sein un habitué de ce genre de recours. Maître Christophe Lèguevaques s’était déjà lancé dans des actions collectives dans le cadre d’affaires, comme celles du Lévothyrox ou des compteurs Linky. L’avocat explique : « Aujourd’hui nous constatons qu’un mauvais traitement est réservé par un certain nombre de compagnies d’assurances à leurs assurés. À travers l’action collective que nous lançons, nous voulons montrer que l’union fait la force, que les assurances ont tout intérêt à négocier avec les professionnels pour indemniser leurs pertes liées à la crise sanitaire du Covid-19 s’ils ne veulent pas être attaqués devant les tribunaux ».
L’heure est pour le moment à la discussion, un temps pour pousser les compagnies à la négociation avant d’entamer la procédure. En échange d’honoraires allant de 90 à 400 euros, tout professionnel qui souhaite s’engager verra ses contrats d’assurance décryptés pour un calcul de ses potentielles indemnisations.
Dernier recours l’Etat
Une première victoire contre les assurances Axa a été remportée par un restaurateur parisien. Axa refusait d’indemniser les pertes liées à la crise sanitaire.
Si l’action collective échoue, il reste une dernière possibilité : se tourner vers l’Etat pour le pousser à décréter l’état de catastrophe naturelle.