Pas de « politique des dépouilles » après le Brexit

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Par Aurélien Delacroix Modifié le 3 juillet 2016 à 14h25
Brexit Londres Paris 1
@shutter - © Economie Matin
2Les négociations de rupture entre le Royaume-Uni et l'Union européenne pourraient durer deux ans.

La sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne aura pour conséquence le déménagement sur le continent de bon nombre d'entreprises. Un mouvement qui a d'ailleurs déjà débuté, notamment pour certains services financiers. Paris a une carte à jouer.

Mardi dernier, Michel Sapin le ministre des Finances indiquait que le « tapis rouge » entre Paris et Londres était toujours là et qu'il pouvait fonctionner dans l'autre sens. En 2012, David Cameron le Premier ministre britannique invitait les « exilés fiscaux » français à traverser la Manche sur le tapis rouge dressé par le gouvernement anglais. Une pique qui a laissé des traces…

Une attitude déplorable et dommageable

Changement de ton durant les Rencontres économiques d'Aix-en-Provence qui se sont tenues ce week-end. Lors d'un point presse, le ministre des Finances a affirmé ne pas vouloir s'adonner à la « politique des dépouilles » : « Il ne faut pas être dans une attitude où on se partagerait des dépouilles, je pense que ce serait parfaitement incorrect et que ce serait dommageable », a-t-il expliqué.

Accompagner les entreprises

Cela n'empêche pas d'accompagner « telle ou telle entreprise », comme il le dit. « Mais on n'est pas là à aller chercher un tel ou un tel en disant "quittez la Grande-Bretagne, venez chez nous". S'ils veulent le faire, ils le feront d'eux-mêmes ». Ces paroles apaisantes ne devraient toutefois pas empêcher le gouvernement de tout faire pour renforcer la place financière de Paris afin d'attirer les dirigeants de la City.

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De formation économiste, Aurélien s'est spécialisé dans le domaine de la technologie, plus particulièrement dans l'émergence de l'intelligence artificielle et ses implications sociétales.

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