Jeter un masque par terre va bientôt coûter plus cher, voire très cher. La loi anti-gaspillage de la secrétaire d'État à l’Écologie Brune Poirson, promulguée en février dernier, fait en effet passer l’amende de 68 euros à 135 euros.
Une nouvelle forme de pollution
Depuis le confinement, ils ont fleuri sur les trottoirs, dans les caniveaux et même dans la nature. Les masques de protection sont de plus en plus nombreux à joncher le sol. Un manque de civisme contre lequel Brune Poirson compte bien lutter en faisant augmenter l’amende pour jets de masques et par la même occasion les jets de gants, de mégots, de papiers ou encore de canettes. Une amende de 68 euros qui va augmenter pour atteindre les 135 euros. Avec majoration, elle pourra même atteindre 375 euros et si un procès-verbal est transmis au tribunal jusqu’à 750 euros.
Cette hausse de la contravention a pour but de lutter contre une nouvelle forme de pollution. De plus, les masques jetés sont potentiellement infectés par le virus. À la mi-mai, le ministère de l’Écologie avait expliqué la marche à suivre pour ces ordures pas comme les autres. Un sac-poubelle réservé aux masques qui une fois rempli doit être fermé hermétiquement pendant 24 heures avant d’être jeté avec les ordures ménagères.
Une date symbolique
L’annonce de cette hausse avait été faite par Brune Poirson au JDD, dimanche 7 juin, soit la vieille de la journée mondiale des océans, pour lesquels on observe déjà une grande pollution aux masques de protection contre le Covid-19. C’est d’ailleurs ce lundi 8 juin 2020, à l’occasion de la journée mondiale des océans, que la secrétaire d'État à l’Écologie devrait détailler son plan d’attaque et les tenants et aboutissants de cette augmentation.
Pour le moment, les masques chirurgicaux ne sont pas biodégradables puisque fabriqués à l’aide de polypropylène, soit le même matériau que pour les pailles en plastique.