Les assurances connectées sont le futur de l'assurance. Elles ont déjà débarqué dans le secteur de l'assurance automobile avec des systèmes qui permettent aux assureurs de contrôler comment vous conduisez : si vous conduisez de manière responsable vous payez moins cher. Generali lance le premier système de ce type pour la mutuelle santé. Mais quels sont les risques ?
Une assurance santé connectée en Allemagne
L'assureur italien Generali, rapporte Le Parisien, a lancé le 1er juillet 2016 sa première assurance santé connectée en Allemagne. L'idée est simple et a de quoi séduire : si vous prouvez que vous avez une bonne hygiène de vie, vous allez avoir entre 11 % et 16 % de réduction sur votre contrat. Logique : une bonne hygiène de vie réduit certains risques de maladies comme les maladies cardiovasculaires ou encore le diabète.
Pour ce faire, les assurés qui se plient à l'exercice devront toutefois se plier également à la surveillance électronique de leurs moindres faits et gestes : régime alimentaire, assiduité aux séances de sport, alimentation bio ou non... tout participera à analyser le profil de l'assuré et à en calculer les risques pour l'assurance.
Des données personnelles à tout-va recueillies par les assureurs ?
L'assuré, précise Generali, sera le seul qui décidera ce qu'il partage comme données personnelles. Forcément, toutefois, plus il en partage plus l'analyse de l'assureur sera fine et plus sa note sera juste. Ainsi, il est incité à en partager toujours plus soit via une application Android dédiée soit via le site Internet créé pour l'occasion.
La question de ces données personnelles, grand enjeu de l'ère numérique autant pour les particuliers que pour les professionnels, devient donc centrale : si l'assureur ne va pas les partager, il pourra les utiliser.
Ainsi faisant, à terme, les assurances pourront quasiment savoir à l'avance les risques que ses assurés encourent en fonction de leur hygiène de vie... et adapter les contrats et les prix en fonction de ces derniers. De quoi assurer la rentabilité des contrats... et la fin de l'égalité de traitement.