Au lendemain d'une révision, à la baisse, de la croissance mondiale par le FMI et d'un discours de Mario Draghi concernant le rachat d'actifs de la BCE qui ne semble pas réussir à relancer l'économie comme prévu, les industriels italiens émettent les mêmes craintes que leurs collègues : l'économie mondiale risque de traverser une période d'arrêt jamais connue auparavant.
Confindustria a peur pour l'avenir
Confindustria, la Confédération générale de l'industrie italienne (qui peut être assimilée grosso modo au MEDEF français), a dans une note interne émis des réserves et des craintes concernant l'économie mondiale. Des craintes qui rejoignent celles du FMI et des principaux cabinets d'analyse du monde entier : l'économie mondiale est à l'arrêt.
Certes, le FMI a prévu pour 2015 une croissance du PIB mondial de 3,2% et de 3,6% pour 2016 mais, comme le note Confindustria, "c'est très loin des 5,1% de croissance moyenne annuelle d'avant-crise". Surtout, les prévisions de croissance ne cessent de baisser.
En 2001, après la crise économique, la croissance du PIB mondial était de 4,8% en moyenne. Aujourd'hui, en 2015 et alors même qu'on parle de la fin de la crise économique, la croissance attendu est une nouvelle fois revue à la baisse.
Plusieurs raisons sont en cause
Le Centre des études de Confindustria, à l'origine de ce rapport, estime qu'il faut des politiques de relance de la demande et de l'industrie qui passent, entre autres, par "le soutien à la dépense en recherche et développement et des réformes structurelles misant sur le secteur manufacturier". Car la faute de ce ralentissement est essentiellement humaine : "ralentissement démographique, baisse des investissements et un dynamique de productivité plus faible" peut-on lire sur la note.
La Chine et les pays émergents inquiètent également avec un ralentissement de leur croissance qui risque d'être "brutal" selon le Centre des études de Confindustria. Si rien n'est fait la stagnation de l'économie pourrait s'avérer "séculaire".