Les pharmaciens tirent la sonnette d'alarme. Dans un manifeste signé par neuf organisations du secteur, les propriétaires d'officines font savoir aux pouvoirs publics les difficultés qu'ils rencontrent depuis le début de l'année.
Sur les quatre premiers mois de 2016, les revenus des pharmacies ont baissé de 2%, peut-on lire dans le manifeste. Une situation économique « catastrophique » qui exige la mise en place d'une réforme de leur métier, ainsi qu'une réévaluation de leur rémunération. Et les difficultés ne datent pas d'hier, puisque « la rémunération des pharmacies d’officine est en forte diminution pour la deuxième année consécutive ».
Neuf organisations pour un manifeste
Les neufs organisations de pharmacies comptent deux syndicats, l’Ordre national des pharmaciens, l’Association de pharmacie rurale ou encore la Chambre syndicale des groupements et enseignes de pharmacies. Le ban et l'arrière-ban de la profession en quelque sorte, qui expliquent que la situation des pharmacies est telle que des fermetures « brutales » sont à craindre, qui remettraient en cause le maillage territorial des officines.
Un maillage qui pourrait se déliter
On dénombre 22 350 pharmacies réparties sur le territoire français ; ces officines emploient 120 000 salariés et 6 500 apprentis. Si jamais la situation devait durer, les organisations ne font pas mystère de la menace sur l'emploi que cela entrainerait. Pour remonter la pente, le secteur demande au gouvernement de fixer un cadre économique « clair, indispensable avant l’ouverture de la négociation de la convention nationale pharmaceutique ».