Il fallait s’y attendre. La réforme des retraites, enterrée par la crise et l’état d’urgence sanitaire, est de retour. Soyons clairs : ceux qui espèrent que la réforme passée en force au Parlement soit abandonnée se fourrent le doigt dans l’œil jusqu’au coude.
Un retour de la réforme des retraites
Je suis désolé de vous l’apprendre, mais tous les espoirs de voir le système de retraite que nous connaissons aujourd’hui persister, et donc, continuer, à creuser les déficits, sont totalement vains. Oui, l’âge de départ à la retraite va évidemment être reculé, et la crise du coronavirus suffira comme prétexte pour en imposer l’idée.
Oui, les pensions de retraite seront moins généreuses, et parfois, beaucoup moins généreuses qu’aujourd’hui, pour les futurs retraités. Oui, les régularisations de carrière seront encore plus difficiles à faire, encore plus encadrées, encore plus limitées dans le temps. En résumé : si vous avez 50 ans ou plus, et que vous avez été plus cigale que fourmi, il va falloir changer de logiciel maintenant.
Une vague de licenciements
Mon rôle n’est pas drôle, comme celui d’un médecin qui annonce une maladie grave à son patient, mais oui, la crise qui est devant nous est gigantesque, inédite. Les annonces de licenciements vont se succéder à toute vitesse dans les prochaines semaines, les faillites, dans les prochains mois. Et tout le monde va serrer la vis partout.
Donc, oui, il vous faut maintenant penser à demain, et après demain. Penser à l’année prochaine, penser à cinq ans, penser à dix ans. Et changer ce qui peut l’être, ou ce qui doit l’être. Cela peut signifier par exemple quitter un logement pour en prendre un autre moins cher, ou quasi gratuit, dans une maison de famille. Je vous propose d’y réfléchir à tête reposée, ce week-end.