Le contrôle technique d’un véhicule coute cher et est obligatoire. Alors certains automobilistes, avant de vendre leur véhicule sur le marché d’occasion, se débrouillent pour faire croire qu’ils l’ont fait. Quitte à mettre en danger la vie de leur acheteur !
Complaisance, quand tu nous tiens
Cela s’appelle les contrôles techniques de complaisance, et apparemment, ils ont tendance à se multiplier actuellement.
Le site Internet de BFM TV raconte l’histoire de cette femme qui, après l'achat d'une voiture d'occasion sur Leboncoin, a été alertée par des bruits suspects et une tenue de route défaillante de son nouveau véhicule. Pourtant, la voiture a ben et bien subi, en théorie du moins, un contrôle technique et ne devrait donc souffrir d’aucune anomalie !
Las, la mère de famille nîmoise réalise une contre-visite, qui révèle 13 problèmes de sécurité, liés notamment aux freins, aux pneus et au train avant.
Le contrôle technique est un contrôle visuel réalisé sans nécessité de démontage et s’effectuant sur les organes principaux d’un véhicule. Il est composé de 124 points de contrôle qui sont contraints à une obligation de réparation si des défauts sont constatés. Sur les 124 points de contrôle, 72 d’entre eux peuvent entraîner une contre-visite si des défauts soumis à obligation de réparation sont détectés. Le contrôle technique doit être réalisé dans un délai précis, sous peine d’une contravention si celui-ci est dépassé.
Une liberté de prix
Dans le cas où vous vendez (ou achetez) un véhicule d’occasion de plus de 4 ans, le dernier contrôle technique doit dater de moins de 6 mois au moment de la vente : il est en effet impossible de ventre une voiture d’occasion sans contrôle technique à jour. Dans le cas contraire, l’acheteur ne pourra pas demander une nouvelle carte-grise à la préfecture. Cette règle s’applique également en cas de cession à titre gratuit.
En France, les prix du contrôle technique sont libres. Chaque centre de contrôle technique peut donc fixer librement le tarif de ses prestations. Le prix moyen du contrôle technique périodique est de 67 €. Mais les écarts de prix d’un centre à l’autre s’échelonnent de 35,00 € à 98,00 € pour une même prestation (les centres sont contrôlés par l’État).