Le coronavirus a coûté 4 milliards d’euros à la SNCF

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Par Aurélien Delacroix Modifié le 15 juin 2020 à 9h51
Sncf Coronavirus Pertes 2
@shutter - © Economie Matin
7%Durant le confinement, 7% seulement des TGV ont roulé.

Les mesures mises en place pour lutter contre le coronavirus ont coûté très cher à la SNCF : Jean-Pierre Farandou, le patron de l'entreprise publique, a donné une estimation du manque à gagner qui donne le vertige.

Le manque à gagner lié aux restrictions de déplacement et aux mesures de confinement ont représenté des pertes de 4 milliards d'euros pour la SNCF, a estimé le PDG du groupe, Jean-Pierre Farandou dans un entretien au Journal du Dimanche. Le début de son mandat, entamé à l'automne dernier, ressemble d'ailleurs à un chemin de croix : le dirigeant a en effet dû essuyer le mouvement social contre la réforme des retraites, qui a lui-même représenté un manque à gagner à hauteur d'un milliard d'euros. Autant dire que la SNCF attend désormais la reprise de l'activité la plus rapide possible. Pendant le confinement, « seulement 7% des TGV ont roulé et ils n’ont transporté que 1% de la clientèle habituelle », a-t-il expliqué.

Les trains de la vie quotidienne à l'arrêt

Jean-Pierre Farandou indique également que l'entreprise a enregistré des manques à gagner importants sur les trains de la vie quotidienne. « Seul le fret a plutôt bien résisté, avec un taux d’activité supérieur à 60% », poursuit-il. En ce qui concerne les TGV, « quelques trains sont complets » en juin. Mais il va falloir remplir pour cet été : « pour juillet nous enregistrons en moyenne 20% de réservations, et pour août autour de 8% ». La reprise de l'activité est trop lente, déplore-t-il, « on reste très loin de la rapidité du redémarrage observé après une grève ».

Levées de fonds

Pour sortir de l'ornière, le transporteur va avoir besoin de l'aide de l'État comme Jean-Pierre Farandou l'avait d'ailleurs demandé il y a trois semaines. Il se borne aujourd'hui à expliquer qu'il y a des échanges réguliers avec les pouvoirs publics. Le groupe a opéré deux levées de fonds de 1,2 milliard d'euros en Europe et aux États-Unis, et il s'est engagé à réaliser un plan d'économies de plusieurs centaines millions d'euros. Alors que le dirigeant avait évoqué la possibilité de licencier, il n'en est désormais plus question : « au contraire, nous allons continuer à recruter cette année et l’année prochaine ».

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De formation économiste, Aurélien s'est spécialisé dans le domaine de la technologie, plus particulièrement dans l'émergence de l'intelligence artificielle et ses implications sociétales.