Elles sont encore jeunes, ont accumulé de la bouteille au fil des ans, maitrisent les codes et les exigences des entreprises. Et pourtant, les femmes de plus de 45 ans peinent, encore plus que les autres demandeurs d’emploi, à trouver un poste ! Elles sont en quelque sorte victimes d’une double peine.
Pas encore quinqua, mais déjà trop âgée
D’après une enquête menée pour l'association Force Femmes, les cabinets de recrutement et les DRH ont une longue liste de reproches à faire à ces femmes encore jeunes mais plus toutes jeunes.
Physique parfois désavantageux, coût significatif, manque de connaissance des nouvelles technologies, manque de dynamisme : les voilà accusées de tous les maux présumés par les professionnels du recrutement !
Autocensure et concessions
Or ces femmes, à force d’entretiens qui ne mènent à rien et de regards en biais, comprennent parfaitement leurs faiblesses présumées et en tiennent compte. Résultat, 76% des cabinets de recrutement pensent qu’elles s'autocensurent et qu’elles sont prêtes à d’importantes concessions, simplement pour retrouver un poste. Quitte à accepter un salaire nettement revu à la baisse ou un contrat précaire.
Selon les dernières données diffusées par le ministère du Travail en 2011, le taux d'activité des personnes âgées de 55 à 64 ans était de 47,2% pour les hommes et de 41,8% pour les femmes. Pour cette dernière tranche d'âge, 34% d'entre elles travaillent à temps partiel, contre 11% pour les hommes.