Malgré le chômage qui ne fléchit pas les Français continuent de quitter leur emploi grâce aux ruptures conventionnelles qui permettent notamment de toucher les indemnités chômage. En juillet 2015 un nouveau record du nombre de ruptures conventionnelles validées par l'administration a été atteint montrant que ce dispositif continue de séduire de plus en plus.
Plus de 33 000 ruptures conventionnelles en juillet 2015
La rupture conventionnelle est entrée en vigueur en août 2008 et, depuis, le nombre de ruptures signées entre employés et employeurs n'a cessé d'augmenter. En juillet 2015 ce ne sont pas moins de 33 211 ruptures conventionnelles qui ont été validées par l'administration française. Du jamais vu en 7 ans d'existence du dispositif.
Au total, depuis le début de l'année 2015, quelques 200 000 ruptures conventionnelles ont été signées. Un nombre en progression de 3,3% par rapport aux 7 premiers mois de l'année 2014.
Et l'administration ne semble pas encline à serrer la vis : en 2015 seuls 6% des dossiers ont essuyé un refus de la part de l'administration.
La démission : la première raison de fin de CDI en France
Si la rupture conventionnelle est clairement entrée dans le panorama du marché du travail français, elle reste encore faible par rapport à la démission. Environ 50% des contrats en CDI ont été terminés à la suite d'une démission en France en 2014, alors que la rupture conventionnelle ne représentait encore que 17,9% des fins de contrat à durée indéterminée.
La progression est toutefois nette : mi-2009, soit un an après son entrée en vigueur, la rupture conventionnelle ne représentait que 10% des fins de contrats en CDI. Et il y a de quoi inquiéter : la justice et les partenaires sociaux tentent, en vain, de réduire l'attrait de la rupture conventionnelle. Notamment pour éviter les abus.