L'Insee publie ce mardi 22 septembre 2015 les dernières données concernant les inégalités entre les riches et les pauvres en France. Et bonne nouvelle : elles se réduisent. Les riches sont moins riches et les pauvres sont moins pauvres. Mais ce n'est pas parce que les riches gagnent moins et que les pauvres gagnent plus : c'est le résultat de la politique du gouvernement qui a fortement augmenté les impôts des ménages les plus aisés et augmenté les allocations.
Le revenu médian en France s'établit à 20 000 euros par an
En 2013 (année des dernières données de l'Insee) en France, 50% de la population vit avec moins de 20 000 euros par an et 50% de la population avec plus que cette somme. C'est le revenu médian annuel en France, selon les dernières données de l'Insee. Et cela représente environ 1667 euros par mois de disponibles et reste inchangé depuis 2012.
Toutefois, l'Insee précise bien que depuis la crise économique de 2008 le niveau de vie des Français a baissé de 0,2% par an. Or, avant la crise, il augmentait en moyenne de 1,7% par an...
Les ménages les plus riches frappés par la hausse des impôts
En 2013 l'Insee remarque un changement : c'est le niveau de vie des 10% les plus pauvres (soit ceux qui gagnent moins de 10 730 euros par an, qui augmente : de 1,1%. Pour les 10% les plus riches dont les revenus sont supérieurs à 37 200 euros (et qui gagnent donc 3,5 fois plus), au contraire, le niveau de vie a baissé.
Le mérite en revient intégralement à la politique du gouvernement de François Hollande : en augmentant les impôts des plus riches il a réduit le revenu disponible. En 2013, 27,9% du revenu total des 10% les plus riches de France est capté par les impôts directs.
Les ménages les plus pauvres bénéficient de la hausse des allocs
Pour les plus pauvres, par contre, les impôts ont baissé (jusqu'à la suppression de la première tranche d'imposition voulue par le gouvernement) tandis que, selon l'Insee, les revenus salariaux ont augmenté. Par contre le nombre de personnes ayant un emploi, lui, n'a pas bougé. Les actifs ont tout simplement travaillé plus (pour gagner plus).
La hausse du RSA (524 euros pour une personne seule en 2015, environ 500 euros en 2013) a joué un rôle fondamental avec l'augmentation des prestations sociales diverses et variées (allocation de rentrée scolaire, aides au logement...)
Toutefois, encore 8,6 millions de personnes vivent en dessous du seuil de pauvreté monétaire, soit 1000 euros par mois. 14% de la population française est donc "pauvre", même si cette part baisse un peu (de 0,3% entre 2012 et 2013 selon l'Insee).