Il y aura deux nouvelles lignes à grande vitesse entre Bordeaux et Toulouse, et entre Bordeaux et Dax. Malgré les avis négatifs de la Cour des comptes et la Commission d'enquête publique, le gouvernement a donné le feu vert à ce projet au long cours.
La création de ces 327 kilomètres de lignes à grande vitesse va demander de 5 à 7 ans de travaux. Les premiers trains entre Bordeaux et Toulouse rouleront en 2024, et en 2027 entre Bordeaux et Dax. Le coût estimé — 8,3 milliards d'euros — n'est pas au centre des attaques contre ces projets.
Consultatif
La Commission d'enquête publique, à l'avis consultatif, a surtout pointé du doigt le manque de prise en compte des aspects environnementaux de la part des autorités au moment de mettre au point les deux lignes. La Commission a également reproché au gouvernement et à ses services de ne pas avoir suffisamment présenté les alternatives aux deux lignes, ni pensé la désertification rurale qu'entraînera immanquablement ces projets : les villes moyennes et les zones rurales risquent en effet de souffrir de l'attrait renforcé des métropoles.
Travaux
Malgré tout, le gouvernement a donc lancé les travaux, au grand dam des opposants, au premier rang desquels José Bové, eurodéputé Europe Ecologie-Les Verts (EELV). En revanche, la décision a été saluée par Alain Juppé, le maire de Bordeaux dont la ville va profiter forcément de ces nouvelles lignes. Alain Vidalies, le secrétaire d'État aux transports, a estimé que « le soutien du gouvernement aux LGV Bordeaux-Dax et Toulouse marque une étape importante pour l'avenir de l'arc Atlantique et du Sud-Ouest ».