Volkswagen n'est pas au bout de ses peines. Au fur et à mesure que les révélations apparaissent dans le dossier des moteurs truqués, les pays concernés préparent la riposte… et la facture à présenter au groupe automobile. La France ne va pas manquer d'exiger le remboursement d'aides indument perçues.
Ségolène Royal ne pouvait pas être plus claire lorsqu'elle a déclaré sur BFM TV : « Lorsque l'achat de véhicules soi-disant propres a donné lieu à des versements d'aides publiques, ces aides publiques devront être remboursées ». En France, Volkswagen a admit avoir vendu 948 064 véhicules équipés du logiciel frauduleux permettant aux voitures concernés de frauder les tests antipollution. Ces voitures proviennent notamment des marques Skoda, Audi et VW.
Un million
« On sait qu'un peu moins d'un million de véhicules Volkswagen circulent avec le logiciel frauduleux et donc les bonus écologiques ne vont pas forcément porter sur tous. Ça va dépendre des années d'achat. Et, en fonction de cette évaluation, nous présenterons une facture à Volkswagen », a expliqué la ministre qui se veut néanmoins prudente : « Je fais les choses quand elles sont bien certaines, établies, et qu'elles peuvent servir de base à une décision publique ».
Fraude
L'État va donc procéder à l'inventaire des bonus versés depuis plusieurs années, et demandera des remboursements « en fonction de la fraude qui a pu être faite ». Volkswagen égrène les chiffres comme une litanie. En plus du millions de la France, l'entreprise a annoncé ce mercredi 30 septembre que 1,2 million de véhicules avaient été écoulés en Grande-Bretagne, sur un total de 11 millions dans le monde. L'Espagne aussi a déclaré réfléchir à une demande de remboursement.