La décision pourrait créer un véritable cataclysme et maintenir les taux d'emprunt très bas et n'a pas encore été faite. Mais selon l'agence Standard & Poor's c'est tout à fait possible car l'inflation, à l'horizon de septembre 2016 date de fin du premier rachat d'actif, devrait être loin des 2% affichés comme objectif par la BCE. Pour l'agence de notation Mario Draghi pourrait donc doubler le montant final.
De 1 100 milliards d'euros à... 2 400 milliards ?
Selon Standard & Poor's, dans un rapport publié ce mercredi 30 septembre 2015, le rachat d'actifs prévu par Mario Draghi et lancé en mars 2015 ne suffira pas. Les 1 100 milliards d'euros prévus ne permettront pas à l'inflation d'atteindre le niveau proche de 2% que veut la BCE à l'horizon de septembre 2016, moment théorique de la fin de ce plan.
La BCE serait alors contrainte de le continuer pour atteindre son objectif. Un objectif que S&P prévoit atteignable vers "le milieu de 2018" très probablement. Mais pour ce faire il va falloir continuer à racheter en masse. Standard & Poor's estime donc que le rachat d'actifs, au final, atteindrait plutôt la somme de 2 400 milliards d'euros.
Pour Standard & Poor's la situation est telle que l'agence "ne serait pas surprise si la& BCE annonçait cette décision dès décembre 2015" à cause notamment d'un renforcement de l'euro "qui complique le travail du programme de rachat d'actifs".
La croissance revue un peu partout : en baisse en France et en Allemagne
Outre ce pronostic, l'agence de notation a revu ses prévisions de croissance pour les pays européens pour l'année 2015. En France, à cause d'un deuxième trimestre de croissance nulle, l'agence ne table plus que sur 1,1% de croissance du PIB en 2015 contre 1,3% auparavant. Ça reste au-dessus de ce qu'espère Bercy qui table sur 1%.
En Allemagne, c'est pareil. 1,7% en 2015 et 2% en 2016 sont désormais les prévisions de croissance de Standard & Poor's. Au contraire, dans le Sud de l'Europe, l'Espagne voit ses prévisions de croissance passer à 3,2% pour 2015 (contre 3% auparavant) et l'Italie peut se targuer d'une croissance de 0,7% en 2015 et 1,2% en 2016.