Les férias estivales du Sud-Ouest ont-elles perdu leur âme ? En tout cas, elles coûtent de plus en plus cher. Fêtes de rues traditionnellement animées par des habitants de quartier, ces manifestations voient aujourd’hui déferler des foules de jeunes, alertés via les réseaux sociaux, venant essentiellement pour les bières, sangrias et autres alcools qui coulent à flot à cette occasion.
Résultat, les municipalités peinent à assurer la sécurité face à ces marées humaines. « La fréquentation a doublé, voire plus, depuis une dizaine d'années avec une population toujours plus en quête de nuits arrosées », explique Roger Goyenèche, de la commission extra-municipale des Fêtes de Bayonne. A Bayonne, la fréquentation a été estimée en 2011 à un million de personnes, 800 000 à Dax et 450 000 à Mont-de-Marsan.
Plusieurs villes ont donc décidé de réduire la voilure : Dax a écourté les horaires de son édition 2012 et supprimera un jour de fête en 2013, tout comme Mont-de-Marsan qui le fait déjà depuis trois ans. Après de longues tergiversations, la municipalité de Bayonne a, de son côté, finalement opté pour l’aide financière d’un sponsor privé : le lunetier Alain Afflelou, également président de l'Aviron bayonnais rugby pro.
Ce partenariat, à concurrence de 500 000 euros pour 2012, est prévu pour trois ans mais sera réajusté chaque année. « La manne d'Afflelou va permettre de financer des animations la nuit aux heures les plus chaudes », a déclaré Jean Grenet, le maire de Bayonne. Si bien qu’en 2012, le coût des fêtes ne dépassera pas 300 000 euros, une somme « acceptable pour le contribuable ». Les fêtards vont pouvoir faire « Tchin tchin » !