C'est une bonne nouvelle qui n'en est pas réellement une : le nombre de personnes vivant dans une extrême pauvreté a été revu à la baisse par la Banque Mondiale dans son dernier rapport publié dimanche 4 octobre 2015. Et si cette baisse est une bonne nouvelle car ça signifie que le nombre de pauvres est en baisse, il n'empêche que c'est presque une personne sur dix dans le monde qui est dans cette situation dramatique qu'est l'extrême pauvreté.
702 millions de personnes vivent avec moins de 1,90 dollars par jour
Dans le monde, selon le dernier rapport de la Banque Mondiale, il y aurait 9,6% de la population qui vit dans une situation d'extrême pauvreté. Cela représente grosso modo 702 millions de personnes dans le monde, soit près d'une personne sur dix. Bonne nouvelle : c'est la première fois que le nombre de personnes vivant dans une extrême pauvreté passe sous la barre des 10%. Mais ce n'est pas encore suffisant.
Toutefois, et c'est encore mieux, cette annonce survient alors que la Banque Mondiale a, dans la foulée, relevé son seuil de définition de l'extrême pauvreté. Désormais il faut avoir, pour vivre, moins de 1,90 dollars par jour contre 1,25 dollars auparavant. Le seuil a été relevé pour prendre en compte l'inflation et les spécialistes craignaient que le nombre de personnes en extrême pauvreté allait exploser à la suite de ça. Finalement ce n'est pas le cas.
L'Afrique sub-saharienne au centre du fléau
Jim Yong Kim, président de la Banque Mondiale, s'est bien entendu félicité de la baisse du nombre de pauvres dans le monde. La Banque mondiale affiche toujours sa volonté de supprimer la misère à l'horizon de 2030.
Mais il y a une région du globe qui inquiète : l'Afrique sub-saharienne. Dans cette zone extrêmement pauvre ce n'est pas moins de 35,2% de la population qui vit avec moins de 1,90 dollars par jour.
La situation de guerre au Moyen-Orient semble également être un problème, la Banque Mondiale manquant de données fiables et les conflits risquant fortement de réduire le niveau de vie des populations locales.