Municipales 2020 : vague rouge et verte et retour mitigé de la droite

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Par Quitterie Desjobert Modifié le 29 juin 2020 à 15h52
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@shutter - © Economie Matin
37,9%Le taux de participation définitif au second tour des municipales 2020 est de 37,9%.

Avec un faible taux de participation au second tour de 37,90%, les élections municipales de 2020 ont engendré un remodelage de la carte historique. 2020 aura donc été marquée par une vague rouge et verte aux couleurs des alliances écologiques et socialistes, et par un retour des Républicains et de la droite dans les villes moyennes.

Paris reste à gauche

La capitale a connu une campagne très particulière mais aussi très féminine, puisqu’au second tour, trois femmes se partageaient l’affiche : la maire réélue Anne Hidalgo, la maire du VIIe Rachida Dati et l’ex-ministre de la Santé Agnès Buzyn. Un combat au terme duquel la candidate de l’alliance de gauche, Paris en Commun et maire sortante Anne Hidalgo, conserve son siège avec 48,70% des suffrages, suivie par Rachida Dati, candidate LR avec 33,80%.

Dans l’ensemble, les arrondissements parisiens ont conservé leurs couleurs habituelles. Ainsi, les bastions de la droite comme le XVIe (76,20% pour Francis Szpiner), le VIIe, fief de Rachida Dati (50,69%) ou encore le VIe, restent aux mains des LR. Dans le Ve, la maire sortante Florence Berthout anciennement LR partie pour les LREM, est revenue au second tour à la tête d’une liste d’union de la droite et du centre, permettant à la droite de conserver l’arrondissement en concubinage avec les LREM. Le IXe passe au violet et devient le premier arrondissement mené par LREM. La gauche a quant à elle consolidé ses bastions et étendu son influence grâce à ses alliances avec les verts.

Bordeaux, Lyon et Marseille

Bastion de la droite depuis plus de 70 ans, Bordeaux change de couleur et passe au vert. Le maire sortant Nicolas Florian (LR), allié au second tour à La République en Marche, perd son siège dans un match serré face au candidat écologiste Pierre Hurmic, qui l’emporte avec 46,48%.

Lyon fait également le choix d’un maire écologiste. L’alliance entre le maire sortant Gérard Collomb et Laurent Wauquiez n’aura pas séduit les électeurs qui élisent la liste EELV de Grégory Doucet avec 52,4% des voix. Une cuisante défaite pour le maire historique de la ville Gérard Collomb. À Marseille, la vague de gauche submerge la cité et l’emporte sur la droite et sur la candidate Martine Vassal, héritière du maire sortant Jean-Claude Gaudin.

Retour en force de la droite

Dans les villes moyennes, la droite des Républicains s’impose largement et conserve des villes prises aux socialistes en 2014, comme Reims, Caen ou encore Limoges. À Nice, Christian Estrosi est réélu au second tour avec 47,6% des voix. La vague bleue ne s’arrête pas là et ravit quelques nouvelles villes comme Metz qui bascule à droite avec l’élection de François Grosdidier, arrivé en tête avec 45,13% des suffrages, ou encore Lorient ou Lizieux.

Le patron des LR Christian Jacob qui maintient son siège toulousain se dit plus que satisfait des résultats de la droite : « renoue avec la victoire », la droite remporte « plus de la moitié des villes de plus de 9.000 habitants (…). C’est de bon augure pour les élections sénatoriales, mais aussi départementales et régionales à venir ».

Une légère percée du RN

Le Rassemblement national de Marine le Pen remporte trois nouvelles villes et se place à la tête d’une ville de plus de 100.000 habitants : Perpignan. La ville des Pyrénées-Orientales est remportée par Louis Aliot qui devance le maire sortant LR Jean-Marc Pujol, avec 53,1% des suffrages.

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Journaliste économique et politique

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