La situation du bâtiment se détériore rapidement. Ainsi en 2020, ce sont près de 120.000 emplois qui devraient être supprimés et 200.000 en cas d’absence de plan de soutien « à prise rapide » de la part de l’Etat. La fédération du bâtiment prévoit un recul de l’activité de 18% pour l’année 2020.
Des prévisions à la baisse
Avant la crise sanitaire du covid-19, la fédération française du bâtiment (FFB) prévoyait une année 2020 marqué par la croissance de l’activité de 0,8% et la création de 10.000 emplois. Depuis la situation s’est dégradée et 120.000 emplois au minimum sont menacés par la crise. Il en va de même pour l’activité qui devrait enregistrer un recul de 18%.
Depuis la fin du confinement 95% des chantiers ont repris leurs activités. Cependant, ils sont encore 17% à avoir une activité réduite. Une autre situation alarme la FFB, le surcoût lié à la mise en place des règles sanitaires.
Le besoin d’un plan d’aide
Pour remédier à la situation et éviter qu’elle ne s’aggrave, la FFB réclame un soutien étatique dès maintenant. En effet, en l’absence d’une aide de l’Etat et face aux surcoût le président de la FFB, Olivier Salleron craint que : « 30.000 à 40.000 entreprises seront en redressement judiciaire voire en faillite en fin d’année». Sans ce soutien de l’Etat le nombre de suppression d’emploi pourrait atteindre 200.000 en 2020.
Parmi les demandes de la FFB la hausse en 2020 et 2021 du crédit d'impôt transition énergétique (CITE) et MaprimeRenov de 150 à 400 euros le m2. Une aide qui encouragerait les ménages à se lancer dans des travaux en 2020 et 2021. L’ensemble des mesures proposées engendrerait un coût budgétaire annuel de cinq milliards d’euros.