Les soignants atteints d’une forme sévère du Covid-19 seront automatiquement reconnus comme victimes d’une maladie professionnelle. Pour les travailleurs non-soignants, la procédure de reconnaissance sera facilitée.
Comme l’avait annoncé le ministre de la Santé, Olivier Véran, le 23 mars 2020, les travailleurs soignants ou non, atteints du Covid-19 se verront reconnaître leur maladie comme maladie professionnelle, a annoncé le ministère du Travail dans un communiqué du 30 juin 2020.
Les soignants, en première ligne dans la gestion de la crise du Covid-19 sont les principaux visés par cette mesure. Ils ont en effet été les plus exposés au virus. Selon l’Organisation mondiale de la santé, une personne infectée sur treize par le SARS-CoV-2 fait partie des professions de santé.« Seront concernés tous les soignants des établissements sanitaires et médico-sociaux, les personnels non-soignants travaillant en présentiel dans ces structures ainsi que les personnes assurant le transport et l’accompagnement des personnes atteintes du Covid-19 » précise le communiqué. Les professionnels de santé libéraux sont eux aussi concernés par cette renaissance, mais leur indemnisation ne sera prise en charge par la branche accidents du travail et maladies professionnelles de la sécurité sociale.
Les travailleurs non-soignant eux aussi reconnus
Également "au front" dans la guerre contre le virus, mais moins directement exposés, les métiers de l’alimentation (distribution, production), la police, l’armée, les enseignants… En ce qui concerne ses travailleurs non-soignants, touchés par une forme sévère de la maladie, la procédure de reconnaissance de la maladie professionnelle sera facilitée. «Un comité unique de reconnaissance national dédié au Covid-19 sera constitué » annonce le ministère du Travail. « Des dispositions réglementaires seront publiées dans les prochains jours pour préciser et permettre la mise en œuvre rapide de ces mesures » conclut le ministère. D’après France Stratégie, ces métiers représentent 10,4 millions d’emplois.
Cette reconnaissance permet une prise en charge des frais de soins à hauteur de 100 % des tarifs de l'assurance maladie, une prise en charge plus favorable des indemnités journalières, ainsi qu'une indemnité en cas d'incapacité permanente.