Après trois mois de fermeture, les directeurs de clubs et boîtes de nuit se disent prêts à rouvrir leurs portes, tout en respectant les règles sanitaires et de distanciation sociale.
Une réouverture urgente pour le secteur
Alors que les restaurants, les bars, les cinémas et les salles de sport ont pu reprendre leurs activités dès le mois de juin et que les centres de vacances, casinos ou salles de jeux pourront rouvrir à partir du 11 juillet 2020, les discothèques gardent le rideau baissé au moins jusqu'au mois de septembre. Les patrons de discothèques saisissent le Conseil d'État et attaquent la décision du gouvernement de maintenir leurs établissements fermés jusqu’à la fin de l’été, selon le magazine Capital. « Dans nos métiers, nous pouvons affronter une petite saison, mais pas une 'non saison'. Si les clubs ne rouvrent pas la semaine prochaine, ça va être un massacre : on estime que seuls 400 à 500 établissements vont survivre », dit à l'AFP Jean-Roch Pedri, DJ et gérant de plusieurs discothèques.
« Bienvenue au bal masqué »
Malgré la réapparition de « clusters » dans certaines régions françaises, les patrons de discothèques et de clubs se disent prêts à une réouverture dans le respect des gestes barrières. Ils ont présenté un dispositif sanitaire en espérant une réouverture début juillet. Si le port du masque n’est que conseillé, les professionnels inciteront leurs clients à télécharger l'application StopCovid, et à se laver les mains régulièrement avec du gel hydroalcoolique. Une distanciation physique sera maintenue, notamment dans les fumoirs. « Nous avons proposé de mettre des tables sur les pistes de danse : les groupes resteront entre eux et danseront à proximité de leur table », explique Thierry Fontaine président de la branche nuit de l'Umih, principal syndicat de l'hôtellerie restauration. Un dispositif qui pour l’instant n'a pas réussi à convaincre le gouvernement.
Les professionnels de la nuit veulent éviter que leurs établissements se transforment en « super-spreader » (super propagateur) à l’image d'une réunion sectaire évangélique qui avait contaminé près de 200 personnes du coronavirus en Corée du sud en février 2020.