Dans ses « Perspectives de l’emploi 2020 », l’OCDE alerte sur le nombre d’Européens qui risquent de se retrouver au chômage en 2021. Ils sont estimés à 9 millions.
Une situation urgente
L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a publié mardi 7 juillet 2020, ses «Perspectives de l’emploi 2020 ». Elle prévient qu’il est temps de prendre des « décisions cruciales » quant à l’emploi, afin de limiter la casse. Des actions urgentes « pour éviter que la crise de l’emploi ne se mue en crise sociale ».
Dans ses prévisions l’OCDE revient sur le chômage qui risque de faire un bond, passant de 8,4% au mois de mai 2020 dans l’ensemble des pays membres à 9,4% d’ici à fin 2020. En France la hausse sera assez forte avec un passage de 8,1% à 12,3%. L’OCDE pour qui : « une deuxième vague de l’épidémie n’est pas exclue » estime qu’en cas de nouvelles mesures de restriction le chômage atteindra en France, 13,7%.
« Les emplois zombies »
Cette situation s’explique par les très nombreux « emplois zombies ». En juin, 60 millions de salariés étaient encore au chômage partiel. L’OCDE estime que 20% de ces emplois ne seraient plus viables et seraient à terme menacés de disparaître, soit près de 9 millions. Il s’agit donc de morts en sursis. On parle ici de zombies puisque les entreprises qui possèdent ces emplois sont surendettées et échappent à l’inévitable faillite en ne remboursant pas leurs dettes. Elles survivent grâce aux aides de l’Etat mais sont vouées à l’extinction.
Cette situation inquiète de nombreux économistes, qui voient dans ces aides un maintien en vie artificiel d’entreprises qui auraient dues faire faillite durant la crise. Certaines entreprises favoriseraient cette survivance par le biais de la fraude, ainsi pour le moment le ministère du Travail français aurait identifié 850 entreprises fraudeuses, profitant injustement du système de chômage partiel et favorisant l’emploi zombie.