53 000 milliards de dollars ou 43 000 millliards d'euros. Oui, nous répêtons ce chiffre dans le titre, la légende et l'attaque, car c'est le coeur du sujet, il n'y en a pas d'autre.
Cette somme faramineuse, évaluée par l'OCDE (Organisation pour la Coopération et le Développement Economique) dans un rapport présenté vendredi 6 juillet 2012, reprèsente trois fois le PIB annuel de l'Union Européenne. Elle est censée couvrir l'ensemble des investissements dans les infrastructures (routes, ponts, ports, aéroports, centrales électriques, stations d'épuration, mais aussi écoles, etc) jugés nécessaires par l'OCDE pour faire face à l'accroissement de la population mondiale, d'ici à ... 2030.
Autrement dit, si l'on répartit la somme sur les dix-sept prochaines années sans tenir compte de l'inflation, 2 500 milliards d'euros d'investissements en sont à faire partout dans le monde, tous les ans.
Bien entendu, un certain nombre de ces grands travaux est déjà planifié et même, budgétisé. Mais l'OCDE estime que le rythme actuel de ces investissements est insuffisant pour affronter les enjeux d'une population qui devrait passer à 8 milliards d'habitants en 2030, et 9 milliards en 2050.
"Il y a un potentiel énorme, mais il y a aussi de grandes questions sur la réalisation", a déclaré Pierre-Alain Schieb, le chef de projet au sein du programme de l'OCDE sur l'avenir, lors de la présentation du rapport au siège de l'organisation situé à Paris dans le XVIe arrondissement.
Bien entendu, tout cela a été calculé uniquement eu égard à l'accroissement de la population, quasi factuel, sans tenir compte de la "seulement probable" extinction de certaines ressources, tant en hydrocarbures qu'en minerais,matières premières... ou aliments, ni encore des "hypothétiques" conséquences du réchauffement climatique...