Si je vous affirme que la communauté Facebook dans le monde s’accroît encore et toujours, qu’elle comptabilise plus de 955 millions de membres à ce jour et que ce sont plus de 500 millions d’utilisateurs qui se connectent sur le réseau quotidiennement, je ne vous apprendrai rien ou du moins pas grand chose. Mais si je vous annonce que 83 millions des comptes du réseau social sont des faux et que cela représente près 9 % de la totalité des profils créés, dans ce cas cela devient nettement plus intéressant.
Dans des documents envoyés à la SEC (Securities and Exchange Commission), la société américaine de Marc Zuckerberg révèle en effet qu’un dixième de ses comptes sont factices et peuvent se regrouper en trois catégories : dupliqués, mal classés (si si, c’est possible) ou indésirables.
De quoi rassurer les entreprises et leurs annonceurs qui investissent des sommes d’argent colossales chaque année pour être vues sur le réseau social ou encore pour jauger de leur popularité à travers le nombre de « like » qui leurs sont attribuées…
Lorsque l’on sait que l’essentiel du chiffre d’affaires de Facebook repose sur la publicité (comme pour tous les autres sites Internet d’ailleurs) et que l’appétit du géant américain est toujours aussi grandissant, cette nouvelle ressemble à un véritable « coupe-faim».
Après des débuts en Bourse laborieux, pour ne pas dire catastrophiques (je vous renvoie sur un de nos articles rédigé précédemment), Facebook connaît une nouvelle ombre au tableau.
Avec ce nouveau petit scandale (la liste est bien trop longue à développer mais allez faire un tour sur Google, vous verrez), le groupe s’expose à perdre quelques annonceurs historiques mais aussi potentiels. Par ricochet, l’entreprise risque de passer à côté de contrats bien juteux, ce qui pourrait contraindre le groupe à revoir ses objectifs à la baisse et à adopter une nouvelle stratégie, faute de mieux.
Avec une crédibilité au rabais, les temps s’annoncent compliqués pour FB.
Le chiffre d’affaires qui avoisine les 800 millions d’euros actuellement devrait ainsi être revu à la baisse durant les prochains mois, démonstration grossière à l’appui :
Moins d’utilisateurs (ou plus de membres fantômes, ça revient au même) conjugué à une situation boursière peu réjouissante = plus de manques à gagner pour les entreprises = moins d’investissement sur le réseau Facebook = moins de profits pour Zuckerberg et ses golden boys = moins d’activités et de potentiel de développement pour Marc Zuckerberg et la moitié de ses golden boys (entre temps, quelques licenciements, au mieux désertion) = chiffre d’affaires qui baisse.