La crise sanitaire due au Covid-19 aura eu raison des "cars macron". Créée en 1985, l’entreprise de transport Eurolines est en liquidation judiciaire. Les derniers salariés seront au chômage dès le 24 juillet 2020.
La compagnie de bus Eurolines affaiblie par le coronavirus
Eurolines ne passera pas l’été. Le tribunal de commerce de Nanterre a placé, mardi 21 juillet 2020, la société de transport par autocars Eurolines, filiale du groupe allemand FlixBus, en liquidation judiciaire. Rachetée il y a à peine un an, en avril 2019, à la société française Transdev, la compagnie aurait été fortement affaiblie par la crise du coronavirus. « L’ouverture d’une procédure collective visant les trente-six salariés encore actifs de la société Eurolines apparaît comme inéluctable en raison de la situation comptable et financière dans laquelle se trouve l'entreprise » a commenté la direction d'Eurolines.
Mais pour l’avocat des salariés, M. Rousseau, la raison de ce dépôt de bilan serait davantage stagtégique. « Flixbus a vidé de sa substance Eurolines, va maintenant récupérer des parts de marché et aujourd'hui essaie de se débarrasser des salariés sans payer quoi que ce soit en utilisant » comme prétexte la crise économique liée au Covid-19.
Les clients d’Eurolines sont dans le flou
« Le 24 juillet, il n’y a plus d’activité, la société cesse officiellement » a affirmé M. Rousseau. Il n’est désormais plus possible de réserver de billets de bus sur le site internet comme en agence, les 50 points de vente d'Eurolines vont également fermer.
Pour les clients qui avaient acheté un billet avant la liquidation, une procédure de remboursement devrait être prévue. En cas de faillite, les compagnies disposent d'une garantie financière auprès d'un établissement d'assurance. Cette garantie doit permettre le remboursement des sommes versées par les clients lésés.
Avec cette liquidation, il ne reste plus que deux acteurs sur le marché très concurrentiel des transports en autocars : Blablabus et Flixbus. Mais ils ont eux aussi été impactés par la crise du Covid-19. Durant le confinement, la totalité des trajets ont été suspendus.