On ne sait pas si le ministre de l'Economie et des Finances, Michel Sapin, a appelé son collègue Pierre Moscovici à la Commission Européenne pour lui dire "et toc !" mais il pourrait : alors que Bruxelles a rappelé à la France son engagement de réduction du déficit sous la barre des 3 % en 2017, l'Insee a donné mardi 6 septembre 2016 une bonne nouvelle au gouvernement.
Plus de PIB, moins de déficit, c'est tout benef' pour le gouvernement
Les bonnes nouvelles sont de mise en cette rentrée 2016 avec une nouvelle révision du déficit public français et de la croissance pour l'année 2015 de la part de l'Insee. Mardi 6 septembre 2016 l'Institut de statistiques a confirmé que la reprise était bien là.
Le déficit public, initialement attendu, selon les données de mars 2016, à 3,6 % pour l'année 2015 tombe finalement à 3,5 %. 0,1 % de moins que prévu, donc, ce qui fait que l'objectif du gouvernement pour 2017, moins de 3 % de déficit, est plus facile à atteindre.
Le PIB aussi semble aller mieux. Alors que l'Insee s'attendait à 1 % de croissance pour 2015 il semblerait que la consommation des ménages et l'investissement des entreprises ont finalement fait atteindre au PIB la croissance de 1,2 %. De quoi conforter le gouvernement dans ses prévisions pour 2016 : il table toujours sur 1,5 % ce qui permettrait au déficit public de tomber à 3,3 %.
Le gouvernement doit continuer ses efforts
Si les nouvelles sont bonnes, le gouvernement est loin de pouvoir se reposer sur ses lauriers : si en 2017 le déficit ne tombe pas sous les 3 % la France risque une amende de 4 milliards d'euros et Pierre Moscovici a déjà laissé entendre qu'il ne laissera rien passer et qu'aucune excuse ne sera recevable.
Surtout, si la croissance est là elle reste très capricieuse : au deuxième trimestre 2016 elle a été nulle ce qui pourrait remettre en cause les projets de l'équipe de François Hollande. Déjà que le Président a dû renoncer à son cadeau fiscal de 2 milliards d'euros pour 2017 en ne le ramenant qu'à la moitié de cette somme...