Le gouvernement l’a martelé : les jeunes seront la priorité de son plan de relance. Dans le cadre du « plan jeunes », l'État prévoit un dispositif d’aide à l’embauche pour les employeurs, un renforcement de l'accompagnement et des formations ciblées.
Plan jeunes : 3 objectifs clairs
1jeune1solution, c’est le nom du plan présenté jeudi 23 juillet 2020 par le Premier ministre, Jean Castex, et la ministre du travail, Élisabeth Borne. Il est destiné à soutenir l’emploi des jeunes en lien avec la crise économique due au Covid-19. « La priorité de cet été et de la rentrée prochaine, c’est l’emploi des jeunes », avait annoncé le président de la République lors de son allocution le 14 juillet 2020.
Ce plan, qui disposera d'une enveloppe de 6,5 milliards d’euros sur deux ans, comprend trois axes : faciliter l’entrée dans la vie professionnelle, orienter et former 200.000 jeunes vers les secteurs et les métiers d’avenir et enfin accompagner des jeunes éloignés de l’emploi en construisant 300.000 parcours d’insertion sur-mesure.
Des aides pour favoriser l’insertion des jeunes sur le marché du travail
Afin d’inciter les entreprises à recruter des jeunes, l’État a instauré une compensation de charges de 4.000 euros pour tout jeune de moins de 25 ans recruté entre août 2020 et janvier 2021, pour un contrat d’au moins trois mois jusqu’à 2 Smic. Cette aide sera de 1.000 euros chaque trimestre pendant un an maximum. L’État espère 450.000 contrats signés grâce au coup de pouce à l’embauche.
Une aide de 5.000 euros a également été mise en place pour le recrutement d'un alternant de moins de 18 ans en contrat d’apprentissage ou professionnalisation et de 8.000 euros pour recruter un alternant majeur entre le 1er juillet 2020 et le 28 février 2021. Enfin, 20.000 missions supplémentaires d’une durée moyenne de 8 mois seront créées en 2020 et 80.000 en 2021.
10.000 formations dans des secteurs d’avenir à pourvoir
Les jeunes sans qualification ou en échec dans l’enseignement supérieur seront orientés vers 100.000 nouvelles formations qualifiantes ou pré-qualifiantes dans des filières stratégiques comme la transition écologique, le numérique ou encore le secteur du soin et de la santé.
Pour ceux qui s’engagent dans ces formations, une revalorisation des rémunérations est prévue : 200 euros pour les 16-18 ans et 500 euros pour les 19-25 ans. Les jeunes en difficulté bénéficiaires de la Garantie Jeunes qui s’engagent dans un dispositif d’accompagnement vers l’emploi percevront systématiquement une allocation de 497 euros, cumulable avec la rémunération de stagiaire de la formation.
Autre volet du plan jeunes très attendu : 10.000 places supplémentaires dans les formations universitaires dans le Parcoursup seront créées pour la rentrée 2020.