Pause fiscale, baisses en série, Pacte de Responsabilité... durant le quinquennat de François Hollande les annonces en faveur des entreprises et d'une baisse de la fiscalité (rappelons qu'avec un impôt sur les sociétés de 33,3 % la France est championne d'Europe) n'ont pas manqué. Malheureusement, elles n'auraient pas eu l'effet escompté et au lieu de se sentir soulagés les patrons estiment qu'ils payent toujours plus et toujours trop.
Une fiscalité "confiscatoire" et inégale en France
La société Fiducial a commandé à l'Institut de sondages Ifop un baromètre sur la fiscalité en France. Publié mercredi 7 septembre 2016, il montre que les patrons ne seront sans doute pas les premiers à voter pour François Hollande à la prochaine élection Présidentielle qui se tient en 2017, bien au contraire. La fiscalité ne cesse de peser de plus en plus sur leur activité.
Ainsi, pour plus de 8 patrons sur 10 (82 %) la fiscalité en vigueur dans l'Hexagone est "inéquitable" et même "pas du tout équitable" pour plus d'un patron sur deux (52 %). Une situation qui s'est aggravée, selon eux, depuis l'élection de François Hollande en 2012.
Pire : 69 % des interrogés considère que la fiscalité est "confiscatoire" tandis que 54 % estiment que leur impôt a augmenté depuis 2014 malgré toutes les réformes annoncées et mises en place par le gouvernement pour alléger les Français.
Le futur président devra baisser les charges
Sans surprise, et c'est déjà un leitmotiv de la campagne présidentielle, les patrons demandent que leurs charges soient baissées. 96 % réclament une baisse des charges sur les bas salaires, 87 % une baisse de l'impôt sur les sociétés. Les déclarations trop complexes et l'administration fiscale gourmande en temps et formulaires sont deux autres problèmes récurrents que le futur gouvernement aura la charge de résoudre.
Forcément, en termes de préférences de vote, les patrons ne sont pas contents du quinquennat de François Hollande et le font savoir : le Parti Socialiste ne serait apte à réformer la fiscalité que pour 5 % des interrogés.
Inversement, c'est le parti Les Républicains sur lequel les espoirs portent le plus puisque 28 % considèrent ses candidats capables de résoudre la situation. Le FN arrive à la deuxième position (12 %) ce qui est une première. Mais pas sûr que les idées protectionnistes, anti-européennes et anti-euro du Front National soient partagées par les entreprises françaises, surtout celles qui travaillent à l'international.