Après la mauvaise nouvelle, la bonne : la Commission européenne est revenue sur son annonce faite lundi 5 septembre 2016 concernant le projet de fin des frais d'itinérance dans l'Union Européenne. Une annonce qui n'avait pas manqué de faire du bruit puisqu'elle instaurait une fin des frais d'itinérance qui n'était pas totale mais seulement limitée à quelques mois par an.
Bruxelles voulait protéger les opérateurs
Dans le cadre des discussions sur le nouveau projet de réglementation européenne de l'espace téléphonique qui prévoit la fin du roaming pour juin 2017, la Commission européenne avait annoncé, lundi 5 septembre 2016, mettre une limitation. Les frais d'itinérance seraient supprimés mais pour une durée minimum de 90 jours. Au-delà, en fonction des forfaits et des opérateurs, des frais auraient pu être facturés.
Cette disposition, nouvelle et inédite dans le cadre des discussions, visait à protéger les opérateurs téléphoniques d'une concurrence internationale. Sans limitation, rien n'empêche un citoyen italien, par exemple, de prendre un forfait en France car moins cher et de l'utiliser 365 jours par an en Italie. Pour Bruxelles, cette possibilité aurait créé un problème aux opérateurs et, à terme, un risque de voir les prix des forfaits grimper en flèche.
Les critiques ont eu raison du projet, Jean-Claude Juncker fait machine arrière
Cet amendement au projet de fin de l'itinérance a été vivement critiqué partout en Europe. Il laissait transparaître un manque d'ambition de la part de la Commission européenne concernant un espace téléphonique européen unique.
Finalement, vendredi 9 septembre 2016, Jean-Claude Juncker aurait demandé à ce que la Commission Européenne fasse machine arrière. Le projet de limitation de la fin de l'itinérance a été retiré jusqu'à nouvel ordre. Les discussions continuent, donc personne ne sait encore si Bruxelles supprimera définitivement l'itinérance des données ou si, au contraire, ce ne sera que le nombre de jours minimum qui seront augmentés.