Rien n’est encore gagné pour le chasseur français Rafale. Le Brésil vient d’annoncer une fois encore qu’il reportait sa décision concernant l’avion de combat qui renouvellera sa flotte.
Le Brésil ne prendra pas de décisions avant mi-2013. C’est la présidente du Brésil, Dilma Roussef elle-même, qui choisira l’aéronef qui équipera l’armée de l’air brésilienne de 36 nouveaux appareils, un contrat estimé à 4 milliards de dollars (3 milliards d’euros). Selon Reuters, la décision serait reportée pour cause de contraintes budgétaires.
La présidente brésilienne pourrait informer Barack Obama de ce report lors de l’Assemblée générale des Nations-Unies qui s’ouvre ce mardi 26 septembre à New-York.
En février dernier, Dilma Roussef avait pourtant affiché une nette préférence pour l’avion français, face au Gripen suédois (Saab) et au F-18 américain (Boeing). Cependant des incertitudes sont nées en ce qui concerne le Rafale, notamment à cause son prix élevé et des conditions de transfert de technologie, un point capital pour l’Etat brésilien.
Le Brésil exige en effet un transfert total de technologies afin de pouvoir construire les appareils sur place, avec la possibilité de le vendre ensuite sur le marché régional. Enfin, Boeing marque des points et semble revenir sur le devant de la scène. Le constructeur avait gelé les prix de son F-18 en 2009 après son premier appel d'offre, ce qui pourrait laisser un net avantage en terme de coût au chasseur américain...