Bruxelles a annoncé, mardi 21 juillet 2020, un plan de relance européenne historique d’un montant de 750 milliards d'euros. L’Europe multiplie les actions pour faire face à la crise économique due au coronavirus. La Banque centrale européenne (BCE) a ainsi annoncé le maintien de ses mesures restrictives concernant le versement des dividendes.
Banques : les dividendes ne seront pas versés tout de suite
Situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles. Dans un communiqué daté du mardi 28 juillet 2020, la Banque centrale européenne a demandé aux banques de la zone euro de ne pas verser de dividendes, ni de racheter d'actions propres jusqu'en janvier 2021.
Face à la crise du coronavirus, le superviseur financier recommandait, le 27 mars 2020, qu'aucun dividende ne soit versé et qu’aucun engagement irrévocable de paiement de dividendes ne soit pris par les établissements de crédit au moins jusqu’au 1er octobre 2020. La BCE a donc prolongé cette recommandation pour trois mois supplémentaires.
Cette dernière demande également aux banques européennes de faire preuve « d’une extrême modération en matière de rémunération variable » afin de conserver leur capital, ainsi que de ne pas « sous-estimer » le risque de réputation lié au paiement d'une rémunération variable dans un contexte d’incertitude accrue causée par la pandémie de COVID-19.
La BCE veut donner la priorité aux ménages et aux PME et TPE
Par ces mesures, la BCE souhaite ainsi que banques « continuent de remplir leur rôle de financement des ménages, des petites et moyennes entreprises et des sociétés » précise l'institution dans son communiqué. Malgré cette pénalisation, le superviseur financier fait preuve de souplesse et précise qu’il accordera un délai aux banques pour reconstituer leurs réserves de fonds propres et de liquidités. Les établissements financiers qui détiennent « des signes de capital durables » pourront envisager de reprendre le versement des dividendes, une fois que l’incertitude liée à cette recommandation « temporaire » sera dissipée.
La BCE examinera à nouveau le prolongement du gel des paiement des dividendes au cours du quatrième trimestre de 2020, en tenant compte « de l’environnement économique et de la stabilité du système financier » alors qu’une nouvelle vague épidémique menace l’Europe.