100 000 dollars (77 000 euros) la conférence – soit l’équivalent de ce qu’il gagnait comme président de la République en l’espace de quatre mois -, mais pour dire quoi ? "I am very proud to be your guest. I am a new retiree. Young, maybe, retiree certainly. I haven’t worked for 5 months". Tels ont les premiers mots, en anglais donc, de Nicolas Sarkozy lors de la conférence qu’il a donnée hier à New-York devant 400 banquiers, investisseurs et patrons réunis par la banque d’investissement brésilienne BTG Pactual.
D’après French Morning, un webmagazine francophone aux Etats-Unis, l’ancien président a parlé deux à trois minutes en anglais, avant de répondre en français pendant 45 minutes aux questions du patron de la banque. Arborant sa nouvelle barbe de 3 jours, Nicolas Sarkozy semblait “un peu tendu” au début de son allocution, selon un des convives du déjeuner. Il a livré son diagnostic, pessimiste, de la situation européenne – "Le problème de l’Europe c’est un problème de réforme et de compétitivité. Ce problème ne pourra plus être résolu par l’endettement. Il ne pourra être résolu que par le progrès technologique et le travail en plus" -, son souhait de voir émerger un véritable leadership européen - "L’Europe doit se doter d’un gouvernement économique. Pas les ministres des finances, mais les chefs d’Etat" -, avant d’évoquer son envie de se lancer dans les affaires - "J’aimerais tellement montrer qu’on peut avoir été un politique et comprendre l’entreprise. Je veux maintenant une nouvelle vie, mais pas seulement pour faire des conférences… Ce que j’aime ce n’est pas la politique, c’est faire. Faire, dans la politique ou ailleurs". Sarkozy avait dit que s’il n’était pas réélu à l’Elysée, il changerait de vie et qu’il "ferait de l’argent". Bientôt un pigeon de plus ?!