C'est un répit de courte durée qu'ont obtenu les syndicats et les salariés de l'usine d'Alstom à Belfort. À l'issue du comité central d'entreprise organisé ce lundi 26 septembre, ils ont appris que le plan de restructuration de la direction avait été gelé.
Mais cela ne va pas durer longtemps : il pourrait être réactivé ou modifié suivant le plan de sauvetage que le gouvernement est en train d'échafauder. On en saura plus d'ici la fin de cette semaine ou en début de semaine prochaine, d'après les syndicats qui l'ont entendu du secrétaire d'État à l'industrie, Christophe Sirugue.
Un plan global pour les usines du groupe
Son homologue au secrétariat d'État aux Transports avait évoqué plusieurs pistes pour sauver l'usine historique d'Alstom, à Belfort. Mais il semble que le gouvernement ait dans ses cartons un plan plus large pour sauver les douze lignes de production du groupe industriel — après tout, l'État en détient 20% du capital.
Des centaines d'emplois menacés
Il est possible que le gel du plan de restructuration s'arrête dès le 4 octobre prochain, jour du comité de groupe européen, et d'une réunion avec les pouvoirs publics. Rappelons qu'Alstom a annoncé la fermeture de l'activité de production de trains à Belfort, qui sera rapatriée sur le site de Reichshoffen, en Alsace. Sur les 480 salariés de Belfort, 400 seraient susceptibles de perdre leur emploi dans les deux prochaines années.