Personne ne s'y attendait, pas même les pays de l'OPEP, et pourtant... c'est chose faite. Après avoir critiqué pendant des mois les prix bas du pétrole, déclaré que ces prix étaient la cause de tous les maux mais ne pas avoir pris de décision pour compenser la chute du baril de manière durable, les pays de l'OPEP se sont pliés à la réalité : sans accord, pas de remontée du prix du baril. Du coup, ils ont tout simplement trouvé un accord.
Coup de théâtre de l'OPEP à Alger
Réunis de manière informelle à Alger, avant la réunion officielle qui se tiendra à Vienne le 30 novembre 2016, les pays de l'OPEP ont fait tout sauf ce qu'ils avaient annoncé. Quelques jours seulement avant la réunion du mercredi 28 septembre 2016 ils avaient quasi-unanimement annoncé un échec des négociations sur un possible accord pour réduire la production de pétrole.
Dans la soirée, toutefois, l'information est tombée : un accord a été trouvé. Un accord qui serait une première esquisse de celui qui sera signé le 30 novembre 2016... si les avis ne divergeront pas d'ici-là. L'OPEP va donc faire baisser sa production de brut ce qui réduira l'offre sur le marché et donc va faire remonter le prix du baril. Les prix à la pompe devraient repartir à la hausse dans les mois qui viennent.
Une baisse de la production... qui pourrait ne pas être suffisante
Si, au bout de discussions qui auront duré plusieurs heures, les pays membres du cartel de l'or noir ont trouvé un accord, il n'est pas explosif. La production devrait chuter de 750 000 barils par jour pour atteindre 33 millions de barils par jour. Des niveaux semblables à ceux de mars 2016.
L'accord, qui est un grand pas en avant, ne suffira toutefois pas à faire remonter les prix du pétrole aux niveaux record. La production de l'OPEP a augmenté de 930 000 barils par jour sur un an, selon les chiffres de l'Agence Internationale de l'Energie. Réduire la production ne fera donc pas tomber cette dernière aux niveaux de septembre 2015 donc encore moins aux niveaux du pic pétrolier de juillet 2014 lorsque le baril avait dépassé les 100 dollars.