En plein mois d’août, les Français profitent de leurs vacances d’été. Toutefois, le Covid-19 est toujours bien présent sur le territoire avec une recrudescence de la circulation du virus depuis plusieurs semaines. Le Conseil scientifique prévient dans un avis datant du 27 juillet que « nous pouvons basculer à tout moment ».
Les citoyens, acteurs de la propagation du virus
Les mois à venir seront déterminants pour savoir si une nouvelle vague de coronavirus pourrait se déclencher ou non. Dans un communiqué, le Conseil scientifique indique que « l’avenir de l’épidémie à court terme est en grande partie entre les mains des citoyens ». Mais, le contexte des vacances n’aide pas à combattre le virus. En voyageant aux quatre coins de l’Hexagone, les Français peuvent en effet amplifier le phénomène.
Pour l’instance, une nouvelle vague de contaminations est « hautement probable » à l’automne ou à l’hiver prochain. Le Conseil scientifique explique que « le virus circule de façon plus active, avec une perte accentuée des mesures de distanciation et des mesures barrières ». Un plan de prévention est souhaité par l’instance afin de réagir au plus vite en cas de deuxième vague. Elle met en exergue l’importance de définir, de clarifier et de présenter une nouvelle méthode d'utilisation des tests, en particulier en améliorant l’accès aux tests de dépistage. Si le virus venait à reprendre de façon importante, le Conseil scientifique recommande un plan afin de préparer un « confinement local » dans les zones à forte densité de population.
Des mesures strictes pour les voyageurs venant d’autres pays à risque
Dans un second avis, le Conseil scientifique rappelle l’importance du respect des conditions sanitaires à ne pas oublier durant les vols (gestes barrières, porte du masque obligatoire, accès à du gel hydrologique...). Il suggère de contrôler de façon plus stricte les personnes arrivant en France depuis les pays considérés à risque. Depuis le 1er juin dernier, les pays de l’Union européenne ont rouvert leurs frontières à 15 pays. Ces derniers sont considérés comme sûrs. Parmi eux, on compte l’Australie, l’Algérie, la Corée du Sud, la Thaïlande, la Tunisie, le Rwanda, le Japon, l’Uruguay, le Maroc, la Nouvelle-Zélande et la Serbie. Depuis peu, seules les frontières avec l’Algérie ont été fermées par réciprocité.
Alors que le virus ne connaît pas les frontières, l’enjeu pour le Conseil scientifique est de ralentir la circulation du virus dans l’ensemble des pays. Pour cela, il propose de réaliser « une RT-PCR depuis le pays de départ ». Mais aussi, s’isoler avant le départ, présenter un test négatif arrivé en France, puis s’isoler de nouveau une fois sur le territoire français. Il reste toutefois quelques problèmes comme le risque de contracter le virus durant le voyage ou d’un doute concernant le test dû à sa qualité de réalisation dans le pays concerné.