Une semaine pour lancer une nouvelle entreprise, mais 52 jours pour obtenir un permis de construction et 65,7% des profits envolés en taxes et en impôts de toutes sortes pour une entreprise de taille moyenne : cette année encore, la France n’arrive qu’en 34ème position du classement mondial établi par la Banque mondiale dans le cadre de l’étude Doing Business 2013 parue hier. Et encore, les résultats n’intègrent pas les nouveaux impôts récemment votés. Pas vraiment business-friendly l’Hexagone ?
En matière d’amitié avec les affaires –l’absence même de terme adéquat en français montre combien ce concept est négligé en France-, l’Allemagne aussi reste à la traîne, à la 20ème place. Le fameux moteur franco-allemand ne jouerait pas suffisamment les facilitateurs d’affaires. Tiens tiens !
Dans l’étude de la Banque mondiale, le champion toute catégorie est sans surprise, et à nouveau, Singapour, régulièrement qualifié à juste titre de paradis des entrepreneurs. À peine trois jours y sont nécessaires pour créer une entreprise –créer sa société en « sole proprietorship », l’équivalent du statut français de l’auto-entrepreneur, se fait en quelques clics seulement et presque sans frais-, il faut moins d'un mois pour obtenir un permis de construire et les prélèvements fiscaux et sociaux ne dépassent jamais 28% des profits.
Comme le souligne Le Figaro, « curieusement sur les dix territoires dont l'environnement juridique et réglementaire est le plus favorable pour créer et gérer une entreprise, cinq sont des îles ». En effet, les cinq pays jugés les plus accueillants pour les entreprises sont Singapour, Hongkong, la Nouvelle-Zélande, la Grande-Bretagne et l'Australie. « Ils font rimer insularité et culture de l'entrepreneuriat ». Ensuite viennent les États-Unis, le Danemark, la Norvège, la Corée du Sud et la Géorgie.