Le marché du travail continue sa chute avec la baisse de l'emploi salarié privé. Seule bonne nouvelle : la hausse de plus de 20% de l'intérim au second trimestre 2020.
Coronavirus : 616.900 emplois supprimés depuis le début de l’année 2020
La crise sanitaire du Covid-19 a mis fin à plusieurs années de créations nettes d'emploi dans le secteur privé. Après une chute de 2,5% au premier trimestre 2020 (essentiellement concentrés sur le seul mois de mars), l'emploi salarié a reculé de 0,6% au second trimestre. Cela représente 119.400 destructions nettes d'emplois, selon les données publiées par l’institution des statistiques, l’Insee le vendredi 7 août 2020. Ces destructions sont dues à des licenciements, des départs volontaires, des départs à la retraite, des CDD non remplacés… Sur un an, l'emploi salarié privé s’est replié de 2,5%, soit une baisse de 480.800 emplois. « Il retrouve un niveau comparable à celui de fin juin 2017 » précise l’Insee.
Tous les secteurs d’activités (hors intérim) sont touchés. L'emploi industriel baisse de nouveau de 0,8 % et perd ainsi 24.300 emplois au second trimestre 2020. Les services se contractent de nouveau fortement : -1,6 % après -1,3 % le trimestre précédent. Seule la construction connaît une hausse avec 3.700 postes créés par rapport au premier trimestre et retrouve donc pratiquement son niveau d'avant-crise.
Emploi : l’intérim en plein rebond
Seule lueur d’espoir : après une chute historique de 40% au trimestre précédent, l'emploi intérimaire a augmenté de 23% au cours du deuxième trimestre 2020. Au total, 108.500 emplois intérim ont été créés entre avril et juin 2020. En revanche, « il reste toutefois inférieur de 27,1% à son niveau de la mi-2019, avec 214.800 détruits dans l'intervalle » précise l’Insee.
En juillet 2020, l'Unédic, le service qui gère le régime d'assurance-chômage, anticipait la destruction de 900.000 emplois fin 2020 sur l'ensemble de la France par rapport au 4e trimestre 2019, un record.