In or out ? Dans une semaine, la Grèce sera fixée sur son sort. « Si cet accord est approuvé et le budget est voté, la Grèce va rester dans la zone euro et sortira de la crise », a déclaré hier le Premier ministre conservateur Antonis Samaras. Sinon…
Après d'intenses semaines de négociations entre le gouvernement et les bailleurs de fonds internationaux du pays, un nouveau plan d'austérité prévoyant 13,5 milliards d'euros d'économies vient d'être mis au point. La semaine prochaine, le Parlement grec va devoir voter pour ou contre ces mesures forcément drastiques. D’après le ministre des Finances, Yannis Stournaras, « il n'y a pas d'alternative » à ce plan. D'autant que la troïka (la Banque centrale européenne, la Commission européenne et le Fonds monétaire international) exige qu'il soit adopté avant de débloquer une nouvelle tranche d'aide qui éviterait la faillite au pays.
« Le problème n'est pas de savoir si nous introduisons, ou pas, telle ou telle mesure. Au contraire, (le problème) c'est de savoir ce que nous faisons s'il n'y a pas d'accord et si le pays bascule dans le chaos » a prévenu pour sa part Antonis Samaras.
Le temps presse. La Grèce doit impérativement obtenir avant le 16 novembre une tranche de 31,2 milliards d'euros, dont le versement est retardé depuis juin par ses créanciers dans l'attente du bouclage d'un accord, pour éviter de devoir faire défaut sur un remboursement d'emprunt. En attendant, le chômage a déjà atteint 25% de la population active en Grèce et la pauvreté ne cesse de progresser.