A ce rythme-là, les milliards s’accumulent évidemment plus vite. D’après la BBC, Apple a payé cette année moins de 2% d’impôts sur les sociétés en dehors des Etats-Unis. Soit encore moins que l’an dernier où elle n’avait réglé que 2,5%. Précisément, la firme à la pomme a réglé en tout et pour tout un chèque de 713 millions de dollars en septembre, alors qu’elle a engrangé près de 37 milliards de dollars de bénéfices hors des États-Unis.
Après Starbucks, Facebook, Google ces derniers semaines, c’est donc désormais au tour d’Apple d’affronter la polémique sur ces géants américains présumés mauvais payeurs.
Pour autant, la stratégie d’optimisation fiscale d’Apple n’est pas illégale, et l’entreprise règle par ailleurs d’autres taxes, dont la TVA ou ses équivalents en dehors de l’Hexagone. En fait, Apple crée des filiales dans des zones à faible taxation comme le Nevada, l'Irlande, les Pays Bas, le Luxembourg et les Iles Vierges britanniques. Parfois, il ne s’agit que d’une boîte aux lettres ou d’un bureau.
C'est le New York Times qui le premier, dès le mois d'avril, a révélé comment le constructeur informatique américain met en place des stratégies de domiciliation fiscale dans des Etats à faible taux d'imposition, qui lui permettent d'éviter des milliards de dollars d'impôts.
En France, le champion des moteurs de recherche sur Internet n'a payé que 5 millions d'euros d'impôts sur les sociétés en 2011, pour un chiffre d'affaires estimé entre 1,25 et 1,4 milliard d'euros. Raison pour laquelle le fisc français réclamerait à Google un milliard d'euros pour les quatre derniers exercices comptables.