Les ménages français, durant la crise de la Covid-19 et en partie grâce aux mesures historiques décidées par le gouvernement, ont épargné milliards sur milliards : plus de 60 milliards, selon l’OFCE. Si le gouvernement espère que cet argent sera réinjecté dans l’économie pour soutenir la consommation et la relance, pas sûr que les Français ne décident pas de le garder de côté pour faire face à des temps difficiles. Et pour ce faire ils ont plusieurs options… mais doivent faire attention.
Assurance-vie : des fonds euros qui ne sont plus garantis
Déjà remarqués par l’association de consommateurs CLCV fin 2019, certains contrats d’assurance-vie en fonds euros ne sont plus garantis à 100%. Le journal Le Monde le souligne à nouveau le 11 août 2020 et les épargnants doivent faire très attention. Car les contrats en fonds euros sont ceux qui sont privilégiés par les ménages qui ne veulent pas prendre de risques.
Ces contrats présentent en effet, en tout cas en général, l’avantage de ne pas faire perdre d’argent au souscripteur : les sommes placées sont garanties par l’assureur. En contrepartie, ces dernières années, leur rentabilité annuelle est en chute libre, baissant même, une fois taxes et frais déduits, sous la barre des 1%. Mais depuis quelques mois certains contrats n’offrent pas non plus de garantie totale des sommes versées.
Un risque de perte de capital… et une rentabilité minimum
Le Monde prend en exemple le contrat de Spirica, associée au Crédit Agricole, dont la garantie des sommes versées n’est plus que de 98%. Si ce changement s’accompagne d’une potentielle augmentation du rendement annuel, qui ne devrait toutefois pas battre des records du fait de la crise économique de 2020, les épargnants encourent le risque de perdre de l’argent… alors qu’ils se tournent vers le fonds euro pour, justement, conserver un capital garanti.
D’autant plus que la CLCV estime les seuls prélèvements de frais de gestion par les assurances pourraient entraîner une perte de capital. Et ce alors que les assureurs ne seraient pas enclins à donner tous les détails des risques pour les nouveaux contrats.
De fait, si cette pratique n’est absolument pas illégale, les épargnants doivent prendre garde et demander des informations exactes sur les risques et les garanties des fonds euros auxquels ils souscrivent.