Quel fâcheux calendrier pour les dirigeants chinois, qui, le lendemain de l’élection vibrante, démocratique, débattue du président des Etats-Unis, s’apprêtent à nommer, à huit clos, leur nouveau chef. Le 18ème Congrès du Parti communiste chinois, qui doit notamment désigner le futur secrétaire général du Parti communiste, qui deviendra au printemps prochain le nouveau président de la République populaire de Chine, se réunit à partir d’aujourd’hui et pendant une semaine à Pékin.
Cette fois, point de débats d’idées, de salles surchauffées, de sondages au coude à coude. 2270 délégués, venus de tout le pays, sont attendus dans la capitale. Il y a tout de même un certain suspens dans le renouvellement des responsables politiques, tant les luttes entre les clans sont âpres et les retournements de situation possibles, comme l’a prouvé récemment la chute pour corruption de Bo Xilai, l’étoile montante du Parti.
Le nouveau secrétaire général du PCC, et futur président de la Chine, qui va donc succéder à Hu Jintao en poste depuis dix ans, est Xi Jinping. Il était jusque-là vice-président. Et le nouveau premier ministre, qui remplace Wen Jiabao, surnommé affectueusement « grand-père Wen », est désormais Li Keqiang, qui était jusque-là vice-Premier ministre.
C’est bien simple : l'immense majorité des responsables des principaux organes du Parti changent, certains partant à la retraite, d’autres étant purement et simplement remplacés. Mieux vaut retenir le nom de ces hommes, car ce sont eux les nouveaux dirigeants de l’Empire du Milieu, et ce normalement pour dix ans.