Démarchage téléphonique : les associations veulent son interdiction

Paolo Garoscio
Par Paolo Garoscio Modifié le 21 janvier 2020 à 12h13
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40%40% des Français déclarent recevoir un appel indésirable au moins une fois par semaine.

Les associations de consommateurs montent au créneau contre le démarchage téléphonique en janvier 2020. Elles ont lancé une pétition en ligne qui a recueilli, en moins de 24 heures, plus de 80.000 signatures. Objectif : demander l’interdiction pure et simple de cette pratique.

L’accord par défaut pose problème

Comme l’explique l’association UFC-Que Choisir sur le site dédié à la pétition, la grande différence entre le démarchage téléphonique et le démarchage par email ou par SMS est la question du consentement. Alors que pour ces deux derniers moyens de démarchage il faut donner son accord explicite (système de l’opt-in), en France tout du moins le consommateur autorise par défaut les appels de démarchage.

Seule solution pour réduire cette nuisance : la liste Bloctel. S’y inscrire devrait, en théorie, mettre un terme au démarchage téléphonique mais, comme le signalent les associations, c’est un échec : après 4 ans, le démarchage n’a pas chuté de manière significative.

Généraliser le système « opt-in »… comme chez nos voisins européens

Les associations, qui ont déjà atteint leurs espoirs en termes de signatures de la pétition, elles visaient 50.000 signatures, aimeraient a minima que le démarchage téléphonique suivent la même logique que les SMS ou les emails. C’est d’ailleurs ce qu’on fait certains pays européens.

L’Allemagne, et plus récemment le Royaume-Uni, précise l’UFC-Que Choisir sur son site, avaient mis en place une liste de blocage comme Bloctel, mais elle s’est révélée inefficace… comme Bloctel. Les deux pays ont donc généralisé le système « opt-in » pour le démarchage téléphonique : si le consommateur ne donne pas son accord explicite, l’entreprise ne peut pas faire de démarchage téléphonique sous peine de sanctions.

Une solution drastique qui répondrait à un véritable problème : « les secteurs qui ont recours [au démarchage téléphonique] sont aussi ceux qui concentrent le plus de litiges de consommation (travaux de la maison, rénovation énergétique, fournisseurs d’énergie, assurances) » explique l’UFC-Que choisir sur son site.

Pour signer la pétition lancée par les associations contre le démarchage téléphonique, c’est par ici : https://www.quechoisir.org/action-ufc-que-choisir-demarchage-telephonique-interdisons-le-fleau-n74803/

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Paolo Garoscio

Rédacteur en chef adjoint Après son Master de Philosophie, s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.   Suivez-le sur Twitter : @PaoloGaroscio

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