Après tout, pourquoi les centaines de millions d’euros qui font la soudaine bonne fortune d’un Français échapperaient au fisc ? C’est la nouvelle idée d’un député PS : taxer les gains du Loto. Pourquoi personne n’y avait pensé avant ?
Le député socialiste du Loir-et-Cher Yann Galut propose de taxer à hauteur de 15 % l'argent gagné grâce à des jeux de hasard, y compris au poker, dès que les sommes empochées dépassent les 30 000 euros. « Pensez au dernier gain de l'Euro Millions: 169 millions d'euros. Je ne vois pas pourquoi l'heureux gagnant d'une telle somme ne participerait pas à l'effort national comme tous les autres Français » explique t-il dans le Figaro. (Lire : le gagnant de l'Euromillions a joué en Haute-Savoie mais habiterait les Alpes Maritimes).
Aujourd'hui, les gains réalisés grâce aux jeux de hasard sont exonérés d'impôt, car ils sont considérés comme des profits exceptionnels. Même si les années suivantes, pour peu que l’heureux gagnant ait acheté un ou plusieurs biens immobiliers, il doit régler des impôts sur le patrimoine, mais aussi sur le revenu du capital et souvent sur la fortune (ISF).
Grâce à ce nouvel impôt, l'Etat pourrait faire rentrer un milliard d'euros par an dans ses caisses, au demeurant vides.
En attendant, l'État profite déjà du succès des loteries de la Française des jeux. S’il ne touche pas -encore- un centime sur les gains, 39% des sommes misées par les Français lui sont reversées. Depuis le début de l'année, Bercy a ainsi accumulé environ 344 millions d’euros grâce à EuroMillions.
En Europe, seule la Suisse impose les heureux gagnants, à hauteur de 35% dès les premiers 50 francs versés.