On savait déjà qu’en Chine, corruption et concubines font bon ménage puisque 90% des officiels tombés pour corruption ont des ernai (maîtresses). Mais une sombre affaire, qui vient d’éclater dans la ville de Chongqing dans le Sichuan, démontre que désormais, la corruption ne passe plus forcément par l’argent, mais par le sexe.
Comme le raconte Business Insider, la semaine dernière, Lei Zhengfu, un officiel du Parti communiste chinois, a été contraint de démissionner après qu’une sexe tape le montrant dans une position compromettante avec une jeune fille de 18 ans ait circulé sur les réseaux sociaux.
D’après un journaliste chinois qui a révélé l’affaire, la jeune fille aurait en réalité été offerte à Lei par un promoteur immobilier qui souhaitait obtenir son soutien en vue de la signature d’un contrat. Connaissant son faible pour la gente féminine, il a préféré lui proposer autre chose que la traditionnelle mallette de billets : des femmes. Lei risquait en effet de dédaigner les yuans, vue l'étendue de sa fortune, accumulée en jouant les apporteurs d’affaire pour l’entreprise de BTP de son frère et en s’octroyant une commission au passage.
Il s’agissait donc de lui tendre un « honey trap » (un piège sucré ») : une fois immiscées dans le lit de Lei, les jeunes femmes avaient pour mission de se filmer secrètement en sa compagnie, afin de donner à leur employeur de quoi faire chanter Lei, au cas où l’éminent fonctionnaire aurait la mauvaise idée de refuser de donner un coup de pouce.
Le journaliste dit avoir en sa possession au moins cinq vidéos identiques impliquant d’autres membres du Parti.
En Chine, le pouvoir, politique mais aussi économique d'ailleurs, et le sexe sont devenus tellement imbriqués que le président Hu Jintao a dû intimer aux cadres dirigeants du Parti l’ordre de ne pas succomber aux « tentations du pouvoir, de l’argent et des jolies femmes » en 2010. Visiblement en vain !