Initialement prévue le 25 août 2020, la présentation du plan de relance du gouvernement a été repoussée d’une semaine. L'exécutif a toutefois rassuré les Français en affirmant qu’il n’y aurait pas de hausse des impôts, mais que l’épargne des Français devrait être mise à profit.
Coronavirus : « Nous n’augmenterons aucun impôt », promet le gouvernement
Invité sur RTL, lundi 24 août 2020, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a réaffirmé la volonté du gouvernement de ne pas augmenter les impôts pour faire face à la crise économique liée à la situation sanitaire. « Il y a un principe absolu : nous n’augmenterons aucun impôt, nous garantirons les baisses d’impôts qui ont été promises aux Français ». Et notamment la taxe d’habitation : déjà supprimée pour 80% des Français et qui le sera pour les 20% restants d'ici 2023. Ainsi que la baisse de 10 milliards d’euros sur les impôts de production à destination des entreprises.
Des propos qui ont été réitérés par la ministre déléguée à l'Industrie, Agnès Pannier-Runacher, sur France Inter le vendredi 21 août, mais également par Emmanuel Macron lors de son discours télévisé du 14 juillet 2020 : « Nous ne les financerons pas [les dépenses liées au coronavirus] en augmentant les impôts ! Notre pays est déjà l’un de ceux où la fiscalité est la plus lourde, même si depuis trois ans nous avons commencé à la baisser ».
Relancer l’économie avec l’épargne des Français
Pour remettre sur pied l’économie, le gouvernement compte plutôt sur les Français. Pendant le confinement, ces derniers ont accumulé 55 milliards d'euros d’épargne, puis 20 milliards supplémentaires depuis le déconfinement. De l’agent disponible endormi, que le ministre de l'Économie voudrait bien réveiller au profit de l’économie française. « Ce que je souhaite, c’est que les Français puissent dépenser cet argent pour relancer l’économie et que les entreprises puissent participer à la relance de cette économie », a déclaré Bruno Le Maire.
Samedi 22 août 2020, l’exécutif a annoncé le report de la présentation du plan de relance du gouvernement de 100 milliards d’euros au 1er septembre 2020. Le ministre de l'Économie a justifié cette décision en affirmant mettre au « même niveau » l’urgence économique et sanitaire. « Le président de la République et le Premier ministre ont estimé, et ils ont raison, qu'il fallait sans doute resserrer un certain nombre de boulons en cette rentrée pour garantir la sécurité sanitaire ». « Les mesures sont prêtes, le plan de relance est prêt et que les mesures soient annoncées la semaine prochaine, dans 10 jours ou dans 15 jours, ou qu'elles soient annoncées maintenant ne change rien au fait qu'elles seront adoptées d'ici la fin de l'année pour être mises en œuvre au début de l'année prochaine », a défendu Bruno Le Maire au micro de RTL.