La transformation de l’Impôt sur la Fortune (ISF) en Impôt sur la fortune immobilière (IFI), continue d’être un cadeau que le gouvernement a fait aux riches. En 2019, cet impôt a rapporté malgré tout plus qu’en 2018 selon les données dévoilées par Bercy, notamment grâce à l’augmentation du prix de l’immobilier et l’entrée, dans son assiette, de nouveaux assujettis.
600 millions d’euros de recettes de plus
La flambée de l’immobilier en France, en particulier dans les grandes villes, fait les affaires du gouvernement : en 2019, selon les données dévoilées mardi 28 janvier 2020 par le gouvernement, 139.149 personnes ont payé l’Impôt sur la fortune immobilière. En 2018, elles n’avaient été que 132.722, soit 6.427 de moins. Une bonne nouvelle car, automatiquement, les recettes de l’IFI ont augmenté.
Les assujettis à l’IFI (dont le patrimoine immobilier dépasse 1,3 millions d'euros, après abattement de 30% de la résidence principale) ont donné au fisc la coquette somme de 2,1 milliards d’euros en 2019, bien plus que ce qu’avait anticipé le gouvernement. Ce dernier tablait initialement sur 1,5 milliard d’euros, porté à 2 milliards par la suite. Au final, le montant récolté par cette taxe aura dépassé toutes les attentes.
Un impôt qui rapporte bien moins que l’ISF
Malgré cette augmentation du nombre d’assujettis à l’IFI, la transformation reste un cadeau fait aux riches : l’ISF comptabilisait également les biens immobiliers donc, de fait, les 6.000 ménages qui ont payé pour la première fois l’IFI en 2019 auraient payé l’ISF.
Inversement, il y a des dizaines de milliers de ménages qui ne payent plus rien : en 2017, dernière année de l’ISF, l’impôt sur la fortune avait été payé par 358.200 ménages en France, soit 219.000 de plus.
Mathématiquement, les recettes sont donc inférieures : elles avaient été de 4,1 milliards d’euros en 2017, la dernière année de l’ISF, et se retrouvent donc 2 milliards d’euros inférieures à ce montant en 2019.