Après les attentats de janvier 2015, novembre 2015 et juillet 2016 en France, le fonds d'indemnisation des victimes du terrorisme (FGTI) est mis à dure épreuve. Plus de 250 personnes ont en effet trouvé la mort dans les attaques qui ont frappé la France ces deux dernières années et les demandes d'indemnisation des proches sont nombreuses.
La taxe sur les contrats d'assurance augmentée
Le fonds qui se charge de l'indemnisation des victimes de ces actes terroristes est financé par les assureurs : l'Etat prélève sur les contrats d'assurance une taxe qui était fixée à 4,30 euros par an depuis le 1er janvier 2016, date à laquelle une première augmentation de 1 euro était entrée en vigueur.
La secrétaire d'Etat chargée de l'aide aux victimes, Juliette Méadel, a déclaré mercredi 19 octobre 2016 que la taxe allait encore augmenter. Il s'agira de la deuxième hausse en deux ans et elle passera de 4,30 euros par an à 5,90 euros par an au 1er janvier 2017. Une hausse de 1,60 euro, donc, qui devrait rapporter gros au fonds de garantie des victimes.
Un impact sur le coût des assurances des Français ?
La taxe est prélevée sur tous les contrats d'assurance signés en France. Cette augmentation devrait rapporter à l'Etat 140 millions d'euros par an supplémentaires, après les 86 millions par an que lui aura rapporté la hausse de 1 euro décidée en 2015. Entre 2014 et 2016, donc, ce sont 226 millions d'euros que l'Etat a récupère de plus chaque année. Autant d'argent qui est soutiré des caisses des assureurs.
Ces derniers sont déjà dos au mir à cause des taux très bas qui rognent leurs marges. La Banque de France a même demandé à ce que les rendements des contrats d'assurance-vie soient de nouveau baissés en 2016. Difficile donc de croire que cette augmentation de la taxe terrorisme (ou "taxe attentats") ne va pas être répercutée sur le coût des contrats.
Les Français devraient donc payer tout ou partie de cette nouvelle augmentation décidée par le gouvernement.