"Bis repetita placent" pour la compagnie pétrolière anglo-néerlandaise.
Voici bientôt un an que Shell se casse les dents dans sa recherche de pétrole en Guyane. En juillet dernier, un porte-parole de la compagnie avait annoncé qu'un second puit, identique à un premier forage qui n'avait rien donné, serait entrepris, afin de confirmer la découverte du britannique Tullow Oil. Ce dernier avait découvert, au large de la Guyane, une épaisse couche (72 mètres) de pétrole brut, à une profondeur proche de 6 000 mètres (2 000 mètres d'eau et 4 000 mètres sous le fonds de l'océan).
S'appuyant sur ce forage, Shell Exploration-Production France espérait un gisement d'au moins 300 millions de barils de brut. Mais selon le Bulletin de l'industrie pétrolière (BIP), un quotidien spécialisé en la matière, le puits GM-ES-2, dont le forage avait débuté le 6 juillet dernier, n'a pas rencontré d'hydrocarbures.
Aujourd'hui les deux autres puits de Shell qui devaient être mis en place dès 2013 sont désormais en suspens. Shell est devenu en février dernier l'opérateur majoritaire de ce permis d'exploitation dont il détient 45 % des parts, devant Tullow Oil (27,5 %) et Total (25 %). Les 2,5 % restant étant partagés à 50/50 par Northern Petroleum et Wessex.
Mais "dame Nature" n'est pas le seul obstacle pour Shell. Après un bras de fer remarqué avec l'ex-ministre de l'Ecologie Nicole Bricq, la compagnie pétrolière avait obtenu fin juin deux arrêtés préfectoraux autorisant le forage guyanais. Depuis le remaniement critiqué par les écologistes, ayant remplacé Mme Bricq par Delphine Batho, quatre recours administratifs ont été déposés contre les arrêtés autorisant l'exploitation de Shell dans la région. Affaire à suivre...