Alors que les instances européennes continuent de "se prendre le chou", c'est le cas de le dire, sur le maintien d'une enveloppe consacrée à l'aide alimentaire, l'agence de statistiques Eurostat a révélé lundi 3 décembre qu'un quart de la population européenne était menacée de pauvreté ou d'exclusion sociale en 2011.
L'an dernier, 119,6 millions de personnes soit 24,2 % de la population des 27 Etats membres de l'Union européenne étaient directement menacés par la précarité. En témoigne l'impact de la crise économique, c'est 0,8 % de plus qu'en 2010. En pôle position de ces Etats fragilisés par l'abaissement du niveau de vie et les difficultés économiques, figurent tout d'abord la Bulgarie, près de la moitié de sa population directement menacée (49 %), la Roumanie et la Lettonie (40 %). Et c'est une bien triste évidence, mais la Grèce fait également aussi partie de ces Etats avec 31 % de sa population menacée de pauvreté (contre 27,7 % en 2010).
Tandis qu'au rang des Etats qui s'en sortent le mieux, on remarquera la présence de la République tchèque, la Suède, les Pays-Bas ainsi que l'Autriche et le Luxembourg. Doit-on, de fait, s'inquiéter du résultat français ? Selon l'étude d'Eurostat, "seulement" 19,3 % de la population française serait confrontée à la pauvreté et à l'exclusion sociale.
Les causes d'exclusion sont de plus, au nombre de trois : le risque de pauvreté après la prise en compte de transferts sociaux, la privation matérielle grave (comme par exemple le règlement de factures) et la très faible intensité de travail (matérialisée par exemple par le chômage ou trop peu de petits boulots).
En attendant, les Etats européens continuent de diverger sur le maintien de l'aide alimentaire européenne dans le budget 2014-2020, un programme vivement contesté par l'Allemagne, la Suède et le Royaume-Uni, des pays, qui dans le classement d'Eurostat, ne figurent pas en si mauvaise position...