Au menu de Jean-Marc Ayrault et son équipe ce mardi 18 décembre, la réduction des dépenses publiques.
Notre gouvernement devrait dévoiler ce mardi un programme conséquent d'évaluation des dépenses de l'Etat, toujours autant critiquées, des collectivités locales et de la Sécurité sociale. Bref, que des sujets qui, en toile de fond, font penser à l'impérieuse nécessité de dégager des économies nécessaires à la baisse des déficits publics, promises par le président de la République, François Hollande.
La MAP prend le relais de la RGPP ! Derrière ces acronymes barbares, Jean-Marc Ayrault prendrait-il à bras le corps le problème des dépenses de l'Etat ? Le Premier ministre lance aujourd'hui un séminaire ministériel dont l'ordre du jour est le suivant : le lancement de la MAP (Modernisation de l'Action Publique), remplaçant la RGPP, la Révision Générale des Politiques Publiques.
Dans le collimateur de cette MAP, les économies de l'Etat. Elle devraient être plus importantes que prévues. Alors que le gouvernement avait annoncé des économies à hauteur de 50 milliards, elles devraient finalement culminer à 65 milliards d'euros.
Cette augmentation de la tirelire gouvernementale devrait permettre de trouver l'argent nécessaire pour le financement du crédit d'impôt compétitivité pour les entreprises, soit 10 milliards sur les 20 annoncés. Ces économies devraient également permettre de financer les fameux contrats de génération, dont le financement n'a étonnamment pas été prévu par le gouvernement.
La question qui brûle les lèvres est, dès lors, la suivante : où va-t-on trouver 15 milliards d'euros supplémentaires ? Qui va payer ? Le gouvernement ne prendrait pas le risque d'augmenter à nouveau les impôts…
Il semblerait alors que les allocations familiales pourraient être supprimées pour… les hauts revenus ! L'aide personnalisée au logement, cette fameuse APL, devrait également devenir de moins en moins accessible, notamment pour les étudiants qui sont le principal coeur de cible de cette aide sociale.
Enfin c'est l'administration qui devrait trinquer. Les salaires des fonctionnaires n'augmenteront pas. Et les collectivités locales devraient sans doute devoir oublier 750 millions d'euros d'aide par an. Allez, encore un effort...